Selon le « Journal of Clinical Investigation » (revue scientifique américaine), un traitement à base de Ruxolitinib de quatre mois aide les patients souffrant de la pelade à régénérer une repousse de cheveux. Les trois quarts des personnes souffrant d’Alopécie areata ont remarqué une repousse significative des cheveux suite à sa prise.
C’est un médicament utilisé pour traiter les tumeurs malignes de la moelle osseuse. Il agit en inhibant les enzymes spécifiques connus pour attaquer les follicules pileux. Il a été noté qu’au bout de 4 mois, une repousse des cheveux de 92 % est assez fréquente pour les personnes mises sous ce remède.
Après ce constat, l’Alopécie areata ou la pelade pourrait être palliée, elle qui une pathologie très fréquentes pour les individus souffrants de déficience immunitaire liée à la chimiothérapie et aux radiations. Il est bon à savoir que la pathologie est la deuxième forme la plus fréquente de la perte de cheveux. Elle peut se produire à tout âge et touche les hommes et les femmes.

L’expérience mise à l’épreuve

Des chercheurs ont testé le ruxolitinib sur 50 patients atteints de formes modérées à sévères de l’alopécie areata. Après 4 mois, ils ont eu tous une repousse des cheveux plus ou moins importante. Le Dr Julian Mackay-Wiggan, le chercheur principal au Centre Médical de l’Université de Colombie a déclaré que l’étude fournit des preuves tranchantes sur l’efficacité des composants ralentissant l’effet des enzymes (JANUS KINASE). Par conséquent, il peut être le premier traitement efficace pour les personnes atteintes d’alopécie areata.
La nouvelle est très encourageante pour les patients qui endurent les effets physiques et émotionnels de cette maladie auto-immune.
Toutefois, il a été suggéré que le traitement initial provoque un taux élevé de rémission de la maladie chez les patients, d’où la nécessité d’envisager une thérapie d’entretien. À présent, il n’y a aucun traitement médical connu qui peut complètement repousser les cheveux.
En effet, 39 patients sur 50 ont eu une repousse de cheveux de 50 % ou plus. À la fin de la période de traitement, 77 % de ceux qui ont répondu à la thérapie ont atteint un taux total de repousse de 95 %.

De plus, les participants ont été suivis pendant une période supplémentaire de trois mois pour évaluer la durabilité du traitement. Le résultat révélé est moins efficace puisque un tiers des patients avaient une importante chute de cheveux durant la période de suivi complémentaire.
Bien que les chercheurs aient déclaré que la perte de cheveux n’a pas atteint le niveau de traitement préparatoire. Les biopsies cutanées réalisées avant, pendant et après ces essais cliniques ont également révélé que les 50 patients ont présenté une réponse inflammatoire insuffisante.
Les scientifiques restent cependant optimistes à propos de l’utilisation de biomarqueurs pour le dépistage la réaction des patients à ce traitement. Cela permet de surveiller l’amélioration de leurs signatures d’expression de gène aussitôt avant l’apparition des cheveux croissants.
Le médicament a été bien toléré par tous les patients sans induire des effets indésirables ou de graves complications.
Ceux qui n’avaient pas de repousse de cheveux n’étaient pas nombreux et c’était dû à des infections bactériennes de la peau, des allergies de la peau et aux taux inférieurs d’hémoglobine. Mais ceci a été résolu avec un réglage de la dose prescrite du médicament.